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L'OpenCoffee Club: Une nouvelle opportunité de se rencontrer

Pour favoriser le développement de votre business (recherche de clients, de sous-traitants, de business angels..) il est indispensable de créer un réseau relationnel le plus large possible afin d'être en mesure de saisir toutes les opportunités.

Dans un billet précédent, Intégrer une communauté pour développer vos projets, nous avions abordé cette question et fait référence à différentes organisations/structures.

Dans la même logique le lancement des rencontres "OpenCoffee Club" pour la première fois à Paris le 15 mars au Starbucks Coffee Opera me semble une initiative intéressante.

Le concept est indiqué sur le blog de Louis Van Proosdij Duport:

"Initié par Saul Klein, c'est le souhait de disposer de lieux de rencontre habituels, ouverts et reconnus, où entrepreneurs et investisseurs (et quiconque a envie de s'y joindre) peuvent se réunir de manière totalement informelle.

La clé c'est un lieu habituel à l'heure habituelle. Peu importe qui vient, parfois peut-être pas grand monde, l'important étant que chacun sache que s'il veut faire des rencontres, c'est dans tel lieu et à telle heure. Pas de pression, c'est chaque semaine. Pas denjeux, on vient boire un café et discuter de manière informelle.

L'idée est de répliquer le concept dans toutes les grandes villes à travers le monde, et de créer ainsi des points de rencontre favorisant les échanges. Une liste des lieux, par ville et par pays va s'établir (wiki en cours)."

 

Le groupe OSEO, un partenaire précieux pour les entrepreneurs

Dans le maquis des institutions publiques qui aident les PME-PMI mais également les créateurs d'entreprises à innover l'ANVAR (maintenant intégrée au groupe OSEO) a toujours constitué un acteur incontournable et ce à plusieurs titres:

  • par une prise de risque en apportant directement des fonds aux entreprises sous la forme de subvention, d'avance remboursable ( c'est-à-dire d'un prêt sans garantie, sans taux d'intérêt, sans caution ni garantie et avec un décalage de plus 1 an avant le remboursement du capital),
  • par un effet de levier important: leur intervention permet souvent de débloquer des financements bancaires complémentaires. Cet effet de levier est d'autant plus fort lorsque le groupe OSEO joue le rôle d'assureur auprès d'une banque qui va vous accorder un emprunt.

La banque sera d'autant plus motivée que 50% à 70% de l'encours est garanti par OSEO.

  • par un effet d'image: le label "oséo" est respecté notamment auprès des capitaux risqueurs.

Monsieur Jean-Pierre DENIS, PDG du groupe OSEO vient d'annoncer que les interventions auprès des entrepreneurs ont sur 2006 augmenté de 19 %, pour atteindre 4,4 milliards d'euros.

Dans un précédent billet (comme nous sommes petits vus du Texas) , j'insistais sur le décalage qu'il y avait entre les moyens mobilisés par d'autres pays et ceux nettement plus faibles en France.

Monsieur DENIS confirme, quelque part, ce constat puisque le budget du groupe OSEO sur 2006, malgré un fort rattrapage sur les deux dernières années correspond à celui de 2004....

Cette constatation est pour le moins affolante: la France de 2006 a mobilisé autant de moyens que la France de 2004....

Sauf qu'en matière d'innovation les révolutions se font tous les 6 mois.... chaque mois perdu coûte cher en emploi, en PIB, surtout lorsque vous avez des pays voisins qui eux investissent à tour de bras....

Les interventions du groupe OSEO sont dédiées à des projets innovants où d'une manière générale la notion de "technologie hard" prédomine souvent.

D'ailleurs pour aider des projets innovants mais qui ne correspondaient pas aux critères du groupe OSEO, la DRIRE pendant plusieurs années (procédure ATOUT, PUMA...) puis les Conseil Régionaux ont mis en place des lignes budgétaires afin d'aider l'innovation de services ou celle liée au process de production.

Et bien excellente nouvelle puisque sur 2007 le groupe OSEO devrait intervenir de manière plus importante dans le financement de nouveaux services, ou de nouveaux procédés de fabrication.

De plus le groupe OSEO va:

  • mobiliser plus de moyens à destination des entreprises moyennes
  • lancer un fonds de garantie international permettant de soutenir les PME exportatrices. Ce fonds garantit jusqu'à 60 % des prêts bancaires privés à l'export.
 

Le statut des GAZELLES

L'objectif de ce programme « Gazelles » est de favoriser la poursuite du développement des PME en mobilisant à leurs cotés des acteurs privés et publics.

A)- Les entreprises éligibles pourront bénéficier d'avantages fiscaux et financiers dont:

1- un mécanisme de gel de l'impôt sur les sociétés, permettant de neutraliser tout ou partie de l'augmentation de cet impôt pendant la période de croissance.

Pour une entreprise poursuivant une forte croissance, le dispositif permettra de réduire le montant de l'IS à hauteur de la moyenne des IS payés les deux années précédentes.

Ainsi l'augmentation d'IS lié à la croissance disparaît : il s'agit donc d'une mesure de gel d'IS pendant la croissance. Pour les entreprises payant également l'impôt forfaitaire annuel (IFA), l'écrêtement portera sur la somme IS+IFA.

Concrètement, une entreprise bénéficiant du statut pour l'année fiscale 2006 (donc sur la base de sa croissance de masse salariale en 2004 et 2005) verra son IS théorique (ou la somme IS + IFA pour les PME soumises à l'imposition forfaitaire annuelle) pour 2006 comparé à la moyenne des IS (ou des sommes IS+IFA) payés en 2004 et 2005. Tout excédent éventuel, conséquence de l'augmentation de son bénéfice en 2006, donnera lieu à une réduction d'impôt proportionnelle à la croissance de la masse salariale observée sur 2006. Au premier semestre 2007, lorsque l'entreprise calculera son IS (ou IS+IFA) dû au titre de 2006, elle pourra intégrer cette réduction d'impôt dans sa déclaration et donc dans le paiement du solde d'IS 2006 payé concomitamment.

Les premières entreprises de croissance, celles qui bénéficieront du statut au titre de l'année fiscale 2006, pourront donc profiter d'un avantage de trésorerie dès le premier semestre 2007.

La réduction d'impôt sera calculée en proportion de la croissance de la masse salariale observée sur l'année fiscale ouvrant droit à la réduction d'impôt (2006 dans l'exemple précédent). L'écrêtement d'IS (ou IS+IFA) sera total (plafonnement de l'IS (ou IS+IFA) à la moyenne des deux années 2004 et 2005) pour une entreprise ayant poursuivi une croissance de 15% l'année d'obtention du statut (année fiscale 2006). Il sera nul (aucune réduction d'IS) pour une entreprise n'ayant connu aucune croissance de masse salariale cette année là. Pour une croissance de masse salariale comprise entre 0 et 15% en 2006, la réduction d'impôt sera intermédiaire, calculée au prorata de ce taux de croissance de la masse salariale.

Ce mécanisme encourage donc les entreprises ayant acquis le statut à poursuivre leur croissance de masse salariale afin de profiter d'une réduction d'impôt maximale (écrêtement total de l'IS 2006).

Tout mécanisme permettant de limiter l'impact fiscal est intéressant mais une nouvelle fois voici encore un mécanisme qui ne favorise pas la simplification donc sa visibilité et donc son impact... Vraiment en lisant les explications ci-dessus je ne dois pas être le seul à penser: pourquoi faire simple lorsque l'on peut faire compliquer.

2- un décalage du paiement des cotisations des salariés nouvellement embauchés, pour éviter que les nouvelles embauches ne pèsent sur la trésorerie de l'entreprise à un moment crucial.

Le dispositif permettra de comparer les cotisations dues chaque mois aux cotisations payées l'année précédente à la même échéance, et de reporter d'un an l'écart lié à l'accroissement de la masse salariale.

Ainsi, une entreprise bénéficiant du statut pourra, si elle le souhaite, profiter d'un décalage de paiement du surcroît de charges sociales, pour ne pas se voir imputer immédiatement le coût d'un nouveau recrutement, mais différer d'un an cette charge. Ceci permettra de ne payer le coût social du recrutement qu'au moment où il est le plus productif, c'est-à-dire quand le nouveau salarié contribue pleinement et efficacement à la rentabilité de l'entreprise.

Concrètement, l'entreprise qui le souhaite comparera les cotisations dues chaque mois en 2007 à la cotisation due le même mois en 2006. Elle pourra alors limiter le paiement de ses cotisations sociales au montant qu'elle avait payé 12 mois auparavant (en 2006), et reporter l'excédent d'un an, afin de ne le payer qu'en 2008, sur la même échéance mensuelle. Le surcroît de cotisation en 2007 par rapport à 2006 ne sera donc payé qu'en 2008.

3- la possibilité de bénéficier du remboursement anticipé du Crédit d'Impôt Recherche pour les entreprises bénéficiant de ce crédit d'impôt, afin de leur permettre de bénéficier immédiatement de la trésorerie nécessaire aux investissements dans l'innovation.

Mécanisme intéressant car jusqu'alors le remboursement du crédit impôt recherche était réservé aux entreprises de moins de 2 ans d'existence, ou alors au pme pmi qui au bout de trois ans n'avaient pu imputer la totalité de leur crédit impôt recherche sur l'impôt sur les sociétés.

B)- Qui peut bénéficier de ces avantages?

Les entreprises éligibles au statut de PME de croissance seront les entreprises :

  • comptant entre 20 et 250 salariés (effectif moyen annuel en équivalent temps plein)

Les différentes études économiques récemment produites sur les entreprises de croissance (notamment celles du Conseil d'Analyse Economique, de l'Institut Montaigne, de l'observatoire économique de la CCIP, ...) montrent en effet que ce sont les entreprises de plus de 20 salariés qui doivent être davantage aidées dans leurs croissance pour devenir des gazelles.

Les statistiques européennes montrent que la France accuse en effet un déficit important d'entreprises de 20 à 250 salariés par rapport à ses voisins: la part des 20-250 dans l'économie en Allemagne est presque deux fois plus forte qu'en France (6.7% des entreprises contre 3.7% en France) ; en Angleterre et aux Pays-Bas, elle est supérieure de plus de 40%.

  • dont la masse salariale a crû d'au moins 15% sur deux années consécutives (pour ce calcul, c'est la masse salariale chargée qui sera prise en compte, après déduction du salaire correspondant aux dirigeants de l'entreprise)
  • répondant aux critères européens de la PME, notamment en termes de taille, chiffre d'affaires, bilan et indépendance
  • assujetties à l'impôt sur les sociétés.

Au total, les simulations effectuées montrent que, sur les 80 000 PME de 20 à 250 salariés que compte la France, ce sont au moins 4000 entreprises qui devraient être concernées par ce statut.

Une entreprise dont la croissance se poursuivra plusieurs années pourra continuer à bénéficier du statut tant qu'elle en respectera les critères. Cette mesure permettra donc d'accompagner dans la durée les entreprises en forte croissance.

 

Une association de Business angels:SBA

Le Sophia Business Angels Club ( SBA ) est une structure qui regroupe des business angels afin de financer la création et le développement d'entreprises sur le territoire de Sophia Antipolis. Leurs membres interviennent souvent à plusieurs sur un projet et très tôt dans le processus de création de l'entreprise.

Exemples d'entreprises financées par le passé:

  • Daclem, spécialisée dans les services qui aide des entreprises américaines des télécommunications a commercialiser leurs produits en Europe et dans laquelle 3 membres du club ont investi au premier tour.
  • ConvergenceX, qui conçoit des logiciels de domotique. Si cette entreprise est basée à Londres, l'essentiel du R&D est fait à Sophia Antipolis.

Pour en savoir plus :

www.sophiabusinessangels.com

Sophia Business Angels Linda Tel : 06 09 78 31 48 stnlinda@aol.com

C/O Fondation Sophia Antipolis Place Sophie Laffitte BP 217 06904 Sophia Antipolis cedex

 

Comme nous sommes petits vus du Texas

A longueur de journée des observateurs, journalistes, chef d'entreprises, qui sont appelés à parcourir le monde attirent notre attention sur le fait que nous sommes tous entrée dans une phase de mondialisation et d'échange où chaque pays va devoir offrir ce qu'il a de mieux pour retenir les meilleurs.

Mais c'est une chose d'adhérer à un concept, cela en ait une autre de la vivre par ce que l'on peut la rattacher à des exemples concrets.

Qaund accompagne des start-up aussi bien que des PMI du secteur de l'économie traditionnelle, difficile de ne pas être pris de vertige lorsque l'on compare les efforts que font nos pays voisins pour encourager les entrepreneurs et ceux que notre beau pays propose.

Car même si nos moyens ne peuvent être aussi importants que ceux des Etats-unis, par exemple, il n'empêche le différentiel de comportement est abyssal.

Alors qu'on nous annonce la création d'une nouvelle structure "France Investissement" pour débloquer 2 milliards d 'euros à destination des entreprises pour abonder leur capital, l'Etat du Texas a révélé sa proposition de budget pour l'année fiscale 2008-2009 qui consacre:

  • 16 Milliards d'euros pour le développement économique d'entreprises dans l'Etat,
  • une enveloppe de 230 Millions d'euros afin de recapitaliser le fonds des technologies émergentes (Emerging Technology Fund) qui est un programme offrant des subventions et des prêts destinés aux entreprises pour encourager le développement et la commercialisation de produits hautement technologiques issus des recherches réalisées dans les universités du Texas.
  • la création du Texas Enterprise Fund, qui sera doté de 140 Millions d'euros ,et destiné à encourager l'implantation d'entreprises et particulièrement de start-up travaillant dans le domaine des technologies avancées.

Enfin pour lutter contre le cancer, l'Etat du Texas va affecter 100 Millions d'euros à la Texas Cancer Research Initiative, via un programme mis en place récemment pour développer de nouvelles technologies, acquérir de nouveaux équipements et permettre d'attirer les meilleurs chercheurs du domaine.

Bon, allez on se console en se disant que l'argent ne fait pas tout?

PS: Quelques informations de base à méditer:

La France compte 63 millions d'habitants et 2,8 millions d'entreprises soit 1 entreprise pour 23 Français,

Les USA comptent 298 millions d'habitants et 25,8 millions d'entreprises soit 1 entreprise pour 12 Américains.

Bon là , je ne sais plus comment me consoler.....