Jusqu'à présent les particuliers souhaitant investir dans des PME-PMI non côtées avaient deux possibilités :
- avoir identifié personnellement une ou plusieurs entreprises (investir directement ou via une SUIR),
- investir auprés d'organismes chargés de collecter des fonds pour prendre des participations dans des PME-PMI (ex : FCPI, FIP...)
Une troisième alternative s'offre à vous aujourd'hui :
La Banque Privée Européenne (BPE) et 123 Venture proposent un nouveau placement pour votre épargne : vous leur apportez au minimum 200 000 euros et ils se chargent de placer cet argent dans des entreprises non cotées sur un marché boursier. De plus vous avez la possibilité de choisir le niveau de risque et de rentabilité espéré : financement de la création d'entreprise, financement du développement, financement d'opération de rachat.
Aprés quelques mois d'existence il conviendra d'étudier comment cette épargne sera mobilisée: prioritairement en capital risque (on peut rêver) ou en capital transmission- LBO- (on peut le craindre).
Ce qui est intéressant avec cet instrument financier c'est que sur une même entreprise il sera possible de mobiliser de l'argent en provenance d'une société de capital risque (par exemple celui de 123 venture) et de l'argent en provenance de particuliers.
Ce faisant cela peut permettre de boucler plus rapidement un tour de table
Né en 2001, le fonds créé par Olivier Goy a réussi son pari d'ouvrir le non coté aux particuliers. Aujourd'hui, l'investisseur gère 475 M€ pour plus de 30 000 clients et aimerait bien aussi séduire les LP's..
Né le 4 septembre 2001, 123 Venture connaît les situations tourmentées. Mais sept années plus tard, le fonds lancé par Olivier Goy (photo ci-dessous) a réussi son pari osé de l'époque : offrir aux particuliers des solutions d'investissement en private equity - qu'ils aient 100€ ou plusieurs millions à placer. "Mon idée était que le non-coté était réservé aux investisseurs institutionnels en raison des minima d'investissements, de structures juridiques et fiscales lourdes, et de la complexité de choisir les meilleures équipes de gestion" explique-t-il. Cet ancien transfuge de Partech a réussi au début des années 2000 à convaincre ses anciens patrons de croire en son projet innovant, et ils en étaient devenus les premiers actionnaires. Après des débuts difficiles en raison d'un contexte de marché dégradé - il avait à l'époque mis plusieurs mois à boucler son premier fonds d'1 M€! - Olivier Goy s'est progressivement immiscé là où on ne l'attendait pas, et est parvenu à son objectif : démocratiser l'accès au capital-investissement. Aujourd'hui, l'investisseur gère 475 M€ pour plus de 30 000 clients.
La gamme de fonds
Le VC propose quatre gammes de fonds: le FCP 123 Convictions, accessible à partir de 100€ et géré en partenariat avec la Financière de l'Echiquier, a une stratégie de "stock-picking" et prend des participations dans des acteurs cotés du private equity, tels les Wendel, 3i et autres Eurazeo. Puis, les FCPI et les FIP, initiés en 2002 et 2004, ont pour mission d'investir dans des véhicules de partenaires spécialistes sur la place, ou encore de co-investir aux côtés de ces fonds sur certains dossiers. "Nous n'avons pas la prétention de savoir mieux appréhender les dossiers que des professionnels spécialisés sur un segment, c'est pourquoi nous choisissons les investisseurs les plus performants dans leur domaine", indique Olivier Goy. En 2007, 123 Venture a été le plus gros collecteur de FIP, avec 87 M€ recueillis. Enfin, l'investisseur effectue depuis 2005 des mandats de gestion personnalisée pour le compte de chefs d'entreprise fortunés, avec une souscription minimale de 200 K€.
Dans la foulée de la loi Tepa, 123 Venture s'est aussi lancé l'an passé dans l'aventure des FIP et holdings ISF. En 2008, le fonds a récolté en l'espace d'un mois 40 M€ pour son FIP ISF: 123 Capital PME. La holding ISF, 123 Rendement PME, a quant à elle engrangé 43 M€ de souscriptions.
Philosophie d'investissement
Le ticket moyen d'investissement est d'1 à 6 M€, mais le fonds ne se pose aucune limite quant à la nature des opérations financées, ni à la taille des sociétés soutenues. Dans quelques dossiers particuliers, 123 Venture peut même être amené à investir en solo, comme pour YesforLov, EGO Paris ou encore Erborian (lire articles ci-dessous). L'ambition d'123 Venture est maintenant d'approcher les investisseurs institutionnels et c'est pourquoi il a recruté le binôme, Paul de Fréminville et Eric Filippon (photos ci-contre) il y a un an. "Ce sont des experts de l'investissement direct puisqu'ils avaient été respectivement président et membre du directoire de CDC Equity Capital", rappelle Olivier Goy. Dans un univers financier sinistré, la tâche s'annonce plus ardue, mais l'objectif reste de lever 100 M€ d'ici fin 2009.
L'équipe
Un troisième associé, Richard Allanic (photo de gauche), et le responsable du développement et des relations investisseurs, Xavier Anthonioz (photo de droite), viennent compléter l'équipe des cinq membres du directoire. Ils pilotent une équipe de 19 personnes, qui devrait passer à 23 d'ici peu. Une dizaine de personnes est dédiée à la gestion, tandis que les autres salariés s'occupent de la relation client ou du back et du middle-office.