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Ecoles d'ingénieurs + Ecoles de Commerce + structures d'appui à l'innovation = Création d'Entreprises ?

Carte électronique
Le réseau Retis a rendu une étude destinée a évaluer le degré de coopération entre les structures d'appui à l'innovation et à la création d'entreprises, les écoles d'ingénieurs et de management.

Cette phase de diagnostic s'est poursuivie par la proposition d'un plan d'action permettant de conforter les relations entre ces trois acteurs qui visiblement ont des démarches complémentaires même si aujourd'hui leurs chemins sont souvent parallèles.


Cette étude commandité par François LOOS, Ministre Délégué à l'Industrie, doit favoriser« les passerelles entre les Ecoles de Management, les Ecoles d'Ingénieurs et les réseaux d'appui à l'innovation et à la création d'entreprises pour qu'émerge une nouvelle culture entrepreneuriale ».

Plusieurs constations:

  • Peu d'étudiants d'école de commerce ou de gestion créent leurs entreprises:
    Parmi les jeunes passant directement du statut d'étudiant à celui de créateur d'entreprises, à l'origine de près de 7 000 nouvelles entreprises en 2004, les bac+2 sont quasiment aussi nombreux (48% des jeunes entrepreneurs) que les ingénieurs (1,5% des promos sortantes) et les diplômés des écoles de commerce ou des formations au management (3,3% des promos, cursus universitaires inclus). Donc grandes écoles ne riment pas avec entrepreunariat.
  • Si les entreprises innovantes sont axées principalement sur les phases de recherche et de développement pendant la phase intiale de lancement du projet, elles ne disposent pas suffisamment de ressources humaines pour aborder de manière efficace les autres activités de gestion (organisation commerciale et administrative, gestion financière...).
  • L'étude me semble optimiste lorsqu'elle indique que la situation de la chaîne du financement de la création d'entreprises s'améliore: "la barrière du capital financier commence à être levée par des dispositifs de financement de l'innovation mis en place au cours de ces dernières années, A l'exception, peut-être, du domaine des biotechnologies, où les solutions et les opportunités de financements restent très insuffisantes comparativement à d'autres pays."

Malheureusement la problématique du financement de l'innovation reste d'actualité comme l'indique le billet "Un petit commentaire sur un article des Echos".

L'étude commanditée au réseau d'innovation Retis (incubateurs et technopoles) montre deux autres faiblesses:

  • l'insuffisance des collaborations tripartites entre les écoles d'ingénieurs, les cursus de management et les réseaux d'appui à l'innovation
  • l'insuffisance des ressources mobilisables pour le développement du capital humain des jeunes entreprises innovantes.

Parmi la quinzaine de propositions présentées le 5 avril par Francis Bécard, directeur de l'ESC Troyes et président du réseau Retis, le ministre François Loos s'est dit particulièrement réceptif à celles visant directement le développement de l'esprit entrepreneurial des jeunes durant leurs études. A savoir :

  • la mise en place d'un parcours « Entrepreneurs-Etudes », à l'image des parcours « Sports-Etudes », qui serait proposé aux étudiants ayant fait preuve de certaines pré-dispositions dans leurs activités extra-scolaires;
  • la promotion de stages et de missions amenant les étudiants intéressés au contact de la réalité des PME innovantes;
  • l'attribution d'un label aux cursus axés sur l'entrepreneuriat étudiant qui associent écoles d'ingénieurs et de management;
  • l'organisation d'un concours de l'entrepreneuriat étudiant (à la manière des concours de créateurs d'entreprises et autres tremplins de l'innovation, déjà organisés par l'Etat).

Le rapport met l'accent, par ailleurs, sur l'un des paradoxes souvent signalé au sujet du fonctionnement des jeunes pousses dont les investissements sont principalement canalisés vers le R&D et le déploiement des compétences techniques au détriment des compétences managériales.

D'où la suggestion d'attirer l'attention des étudiants au plus tôt, mais aussi celle de leurs enseignants et des dirigeants de start-up, sur les risques liés à ce déséquilibre. Et ce, par des mesures bien concrètes, allant de l'organisation de stages et de missions, facilitée dès lors que les étudiants les effectuent auprès de jeunes entreprises innovantes ou dans les structures d'appui (incubateurs, etc), jusqu'à la création d'un statut de dirigeant apprenant.

Un point d'analyse:

La difficile relation entre les écoles de commerce et les entrepreneurs s'explique par plusieurs phénomènes:

  • les entrepreneurs issus d'une formation technique peuvent avoir des difficultés à quitter un domaine où ils sont en sécurité (le monde de la technologie) pour aller vers le monde de la gestion. Ces différences culturelles peuvent quelque fois être un frein à une bonne entente, nous parlons ici de relation sociale, de relation humaine.
  • les gestionnaires issus d'une formation du type école de commerce peuvent connaître quelques difficultés à appréhender un univers technologique qui pour les projets innovants doit être maitrisé

De plus lorsque vous avez rêver d'intégrer une multinationnale pour être responsable de produit, ou être recruter par une agence de publicité, le monde de la création d'entreprises semble, à juste titre risqué:

  • La société en création qui propose le poste est elle pérenne?
  • Pour financer mon poste une aide va être sollicitée auprès de OSEO mais "quid" après ce coup de pouce?
  • Pour assoir l'assise financière une levée de fonds est prévue, mais va t elle réussir?
  • Le chiffre d'affaires va t il être au rendrez-vous ?
  • L'entreprise va t elle maîtriser ses coûts de revient?

Tant de question qui peuvent rebuter.... pourtant un vivier important de compétence auprès de jeunes diplômés existe, ces derniers pourraient trouver des opportunités professionnelles au sein d'entreprise et pourquoi pas en tant qu'actionnaire.


Est il faux de considérer que débuter dans la vie professionnelle cela autorise la prise de risque...?

En effet sans charge de famille, sans l'emprunt d'une maison, sans le devoir d'assurer une vie confortable à ses enfants.... il est peut être possible de tenter l'aventure....surtout lorsque l'on remarque que les jeunes restent de plus en plus tard chez leurs parents.

 

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Un billet à lire ou à relire sur le blog "envie d'entreprendre"

 

Record historique du nombre de création d'entreprises

Sur les 12 derniers mois, les Français ont créé 299 111 entreprises, contre 275 912 un an auparavant, soit une augmentation de +8,4% sur un an du rythme annuel de créations.

Cette tendance s'est encore accélérée récemment, puisque le nombre de créations des mois de février, mars et avril 2007 est en hausse de +13,3 % par rapport aux mêmes mois de l'année précédente.

Le franchissement de ce nouveau seuil symbolique confirme la poursuite du mouvement de croissance continue de la dynamique entrepreneuriale depuis 2002, alors qu'il ne se créait que 214 000 entreprises par an.

Le rythme des créations annuelles s'est ainsi accru de +40% en 5 ans.

Ceci est une excellente nouvelle pour l'ensemble des Pépinière d'Entreprises que nous gérons et animons.

 

Il était une fois une contrée imaginaire pour nous français......

Je ne sais pas vous mais moi ce que j'apprécie dans les voyages c'est justement le dépaysement, c'est le fait de changer de réalité, de référence, de plonger dans des univers différents du mien voir même étrangers.....

(Je suis fier de cette intro car même le maréchal De La Palice n'aurait pas fait mieux en terme de succession d'évidences)

Et bien avec ce billet devant votre ordinateur vous allez rentrer dans un univers qui vous est totalement étranger, tellement différent de ce que l'on connait que je me demande même si c'est la réalité.....

Il existe dans le monde des universités qui ont pour mission de transmettre les connaissances mais également de favoriser la création d'entreprises... Dans leur monde il parait qu'en 2005 plus de 600 entreprises ont été créées, plus de 500 nouveaux produits conçus.

En plus tenez-vous bien...leurs universités gagnent de l'argent... Bouh!!! (pas beau l'argent!!!).... en mettant à la disposition d'industriels (via des contrats de licences) leurs innovations elles ont pu collecter 1,4 milliards de dollars de revenus.

Dans cette étrange contrée les universités croulent sous l'argent, imaginez qu'elles ont reçu 42 Milliards de dollars en 2005 dont 66% en provenance d'institutions publiques ( Etats fédérals)

Comble de l'horreur ces universités peuvent être propriétaires de brevets et donc les vendre: ainsi Stanford a vendu pour 336 millions de dollars ses actions Google (achetées préalablement auprès de deux inventeurs lorsque ces derniers développaient leur innovation au sein du campus).

Max Nikias, un de ses gourous, car président d'une des universités (Berkeley) a même déclaré : « Les meilleures universités du XXIesiècle ne seront pas seulement celles qui ont les meilleurs savants ou étudiants, mais celles qui savent le mieux transférer l'innovation technologique vers la vie quotidienne au bénéfice de tous », hallucinant non???

Incroyables ces américains.....