Par Jean Philippe Martinez, vendredi 1 fĂ©vrier 2008 à 08:41 | Point de vue | #404 | rss
Selon La Tribune et l'Apce de cette semaine: à la demande de la CGPME, l'Insee a réalisé une enquête sur les salaires des dirigeants de PME.
En moyenne, leur salaire a diminué de 1,3 % entre 2004 et 2005. Cette baisse a été nette dans les activités financières, affichant - 4,25 %.
En 2005, le salaire net annuel moyen des chefs d'entreprise était de 49 700 euros.
Au-delà des préoccupations financières, les enquêtes réalisées par les organismes de soutien à la création d'entreprise précisent que les principales motivations des créateurs d'entreprise sont le sentiment de liberté et l'envie de mener à bien un projet personnel.
Cette étude conforte le billet que j'avais réalisé il y a quelques mois sur le caractère assez bas des rémunérations affichées par les entrepreneurs.
Je vous invite donc Ă lire: C'est vraiment trop injuste... ?
Ca reste assez bien dans la logique des 4000 euros mensuels qui est la constante depuis les passage Ă l'euro.

Un bon salaire, sans ĂŞtre le monument d'horreur et d'abus dont nous parlent certains.
Tout Ă fait d'accord, et d'ailleurs ertains entrepreneurs ont choisi d'appliquer Ă juste titre "le travailler plus pour gagner plus"...la preuve:
www.ajblog.fr/quel-bon-ta...
Bonjour,
Je suis entièrement d'accord sur le fait que le risque rémunère finalement très peu, ce qui, outre les considérations morales que tu as évoquées, peut être même contreproductif pour un pays cherchant la croissance dans le développement de ses PME.
De ce fait, il me semblerait intéressant de comparer les revenus des dirigeants de PME avec ceux des grands pontes du CAC qui, eux, toute proportion gardée, ne prennent pas beaucoup de risque (s'ils sont virés, c'est toujours à coup de millions d'euros). Un article de l'expansion du 13 décembre dernier nous éclaire de façon pénétrante sur ce sujet: un patron du CAC40 gagne 100 fois plus qu'un patron de PME! 47'700 euros contre 4,8 millions d'euros annules!!
Le commentaire de Pierre-Henri Leroy, le patron de Proxinvest, qu'on peut difficilement taxer de marxisme gauchisant, est à ce point de vue délectable: " Cet écart est proprement scandaleux car totalement injustifié! Qui mérite réellement de gagner 300 fois le SMIC ? Et que les patrons français arrêtent de brandir le cas très particulier de leurs alter ego américains pour cautionner toutes leurs augmentations, car on pourrait aussi leur soumettre le cas des dirigeants indiens. Sur le fond, en vérité, c'est là une dérive des comités de rémunération, qui obéissent tous à une même logique, celle d'un capitalisme de monopole avec sa quête effrénée de surprofits".
Mais cela ne suffisait pas. Le 1er janvier 2005, les actions gratuites firent leur entrée en France. C'est l'Américain Microsoft qui l'a mise au goût du jour en 2003 alors qu'il n'arrivait plus à "tenir" son action et donc la carotte de ses managers. Commentaire d'un grand financier parisien: "Les stocks, c'est déjà scandaleux. Les actions gratuites, alors là , ça ressemble à de l'abus de bien social. Même si le cours de l'action baisse, le patron gagne quelque chose." L'homme qui fait cette confidence n'a rien gauchiste éthéré, il travaille pour un fonds d'investissement réputé. Il précise: "Dans les entreprises où nous entrons, nous ne donnons pas de stocks. Nous demandons à nos managers d'acheter des actions plein pot. S'ils ne le font pas, c'est qu'ils ne croient pas à la réussite de l'opération de redressement que nous entamons."
Qui parlait de morale?
Cordialement,
Fabrice
Je partage tout à fait ton point de vue sur le particularisme du capitalisme français où l'on retrouve à la tête de nos groupes non pas des entrepreneurs mais des commis de l'état ou des gens bien diplômés.
Les stock options sont intéressantes et indispensables pour une start up.... pour une start up le danger mortel c'est d'avoir un seuil de rentabilité élevé, or recruter une pointure c'est augmenter fortement le poids mort.
Alors qu'avec les stock options on peut recruter des pointures sans risquer l'effet de ciseau ( baisse du chiffre d'affaire et augmentation des charges).
Par contre le système est dévoyé lorsque les stock options sont attribués à des haut cadre de grand groupe avec des prix d'exercice tellement bas que même si les résultats sont mauvais ils sont gagnants.
Que la France doit paraître éloigné de Steve Jobs...voir:
www.capitalsocial.fr/inde...
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