l'Inria (l'Institut national de recherche en informatique et en automatique) est spécialisé dans la recherche en informatique et en automatique.
La volonté de L'INRIA est de favoriser la création d'entreprises à partir de travaux de recherche: 85 entreprises ont vu le jour grâce à l'institut. Le cycle vertueux selon les gestionnaires de l'Institut est le suivant:
1- Mener des opérations de recherche et développement en ayant en tête en permanence les débouchés industriels possibles
2- transférer les résultats à des entreprises en création ou en développement.
L'INRIA est organisé par projet ainsi il y a 150 équipes-projets. Sachant que les sujets d'études évoluent régulièrement si une impasse est prévisible où si les débouchés marchés sont aléatoires.
En 2007, l'Inria a recruté 900 personnes, dont 150 chercheurs permanents. Un tiers de ces derniers sont d'origine étrangère.
Tout a commencé en 1984: Jacques-Louis Lions crée une entreprise filiale de l'Inria, Simulog. En 1986, une deuxième a suivi, Ilog. L'Inria a investi 130 000 euros pour 50 % de son capital. Dix ans plus tard, elle valait dix fois ce montant.
Entre-temps, l'Inria s'était rendu compte que, pour créer des entreprises, il fallait pouvoir accompagner financièrement et managérialement les chercheurs.
En 1998, Inria Transfert a donc été créé pour le support en management et a reçu les actions Ilog.
Dans la foulée, Inria Transfert a créé i-source, une société de capital risque , qui a lancé son premier fonds avec l'argent venant de la vente d'actions Ilog. Il y a aujourd'hui 5 fonds, qui gèrent 150 millions d'euros, dont 16 millions apportés par Inria Transfert.
Chaque étage (la recherche, l'aide à la création d'entreprise et les fonds) fonctionne de manière indépendante. «Inria Transfert accompagne 60 start-up, explique son patron Laurent Kott, mais la moitié seulement sont issues de l'Inria».
Quant aux 5 fonds i-source, ils financent 55 sociétés, mais moins de 10 sont nées de l'Inria. «L'Inria a compris que la création d'entreprise ne pouvait pas venir d'un processus autoritaire, d'une seule structure, mais qu'il fallait un écosystème, des allers-retours entre différents acteurs», souligne François Véron, un investisseur spécialisé dans les hautes technologies.
L'autre chance de l'Inria, c'est sa spécialisation. En informatique, on passe assez vite de l'algorithme à une technologie commercialisable, voire grand public (comme les sites Internet). C'est plus rapide qu'en biotechnologie. L'exercice n'en est pas moins difficile. L'explosion de la bulle Internet a été un moment difficile. Mais l'évolution rapide du secteur, qui entre dans une nouvelle phase, celle de la communication des objets entre eux, laisse entrevoir des jours prometteurs.
Billet adapté de celui du Figaro