Par Jean Philippe Martinez, jeudi 11 janvier 2007 à 01:00 | GĂ©nĂ©ralitĂ© | #119 | rss
4 NOTIONS FONDAMENTALES ( dont une induite):
1- L'association:
- L'entrepreneur va apporter un prototype, un brevet, une entreprise déjà en fonctionnement depuis plusieurs années.
- La société de capital investissement va apporter ses conseils en management, stratégie, finance et son carnet d'adresses mais surtout de l'argent
Le risque de faillite
L'entrepreneur va prendre en compte:
- Risque A: la perte potentielle des sommes investies dans la société
- Risque B: un coût d'opportunité qui représente l'équivalent salaire qu'il aurait perçu s'il n'avait pas créé son entreprise.
« Vous comprenez monsieur le financier si j'étais salarié au sein du groupe DUMOULIN je toucherais un salaire de 100 00 euros par an»
La société de capital investissement va prendre en compte:
- Risque: la perte potentielle des sommes investies dans la société
Le risque pour la société de capital investissement est que l'entreprise n'atteigne pas un niveau de rentabilité jugé suffisant.
Une entreprise qui afficherait des résultats constants ne constituerait pas une bonne « affaire » pour la société de capital investissement. En effet il lui serait difficile de réaliser une plus value sur la cession des actions si la société bien que rentable présente des résultats stagnants.
Pour justifier le prix de vente par action à 200 euros alors qu'elles ont été achetées 100 euros mieux vaut montrer que dans l'intervalle la société a créée plus de valeur.
Le risque d'illiquidité
La société de capital investissement a fait l'acquisition de titres de votre société afin de financer vos projets de développement. Cette collaboration est sur du moyen terme, dans la mesure où celle-ci a comme objectif de revendre sous 5 ans en moyenne les actions.
Ce faisant pendant une période non déterminée précisément la société de capital investissement ne va pas pouvoir vendre ses titres, elle est donc dans l'impossibilité de rendre
« liquide » au sens financier du terme ses actions.
Dans le cas d'une entreprise innovante la société de capital risque va devoir attendre la fin de la phase de prototypage, la fin des premières démarches commerciales et de production avant de pouvoir envisager la cession des titres à un industriel par exemple.
Le problème réside lorsque l'entreprise ne présente pas une situation économique suffisamment attrayante pour que la société de capital investissement trouve un repreneur de ses titres. Dans ce cas elle se trouve collée à l'entreprise, et donc ne peut pas rendre liquide sa participation.
Elle ne peut que constater une immobilisation financière qui la prive d'autres opportunités.
De nombreuses sociétés de capital investissement ont connu cette problématique notamment suite aux investissements réalisés pendant la « bulle internet ». Depuis 2005-2006 la situation est de nouveau plus saine et globalement les sociétés de capital investissement ont retrouvé des marges de manoeuvres.
*excepté la définition initiale (dont il faut que je retrouve l'auteur) l'ensemble du billet est une "production du blog".
Un peu de suspens...la suite dans un prochain billet
Actualisation du billet : pour la suite c'est (ici)
Bravo pour ce billet qui est clair et précis!
Je profite de ce premier commentaire sur votre blog pour vous féliciter, je le lis quotidiennement et il me permet de bien comprendre des problématiques qui jusqu'alors étaient un peu flou.
Merci.
Julien
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