Par Jean Philippe Martinez, dimanche 5 novembre 2006 à 11:44 | Point de vue | #67 | rss
Si toute opération de croissance externe présente des risques ceux ci sont en générals centrés sur des problématiques de gestion de ressources (gestion des doublons), de politique commerciale (éviter la cannobilisation d'une activité par une autre), de mise en oeuvre de synergie (atteindre une taille critique); avec You Tube la problématique centrale est juridique:
- la plupart des vidéos présentes sur le site ne respectent pas la propriété de leur auteur. Autrement dit des internautes utilisent des productions audivisuelles qui ne leur appartient pas. Les majors du disques font les frais de cette situation car cela constitue un manque à gagner conséquant.
Afin d'éviter la multiplication de procès il fallait proposer aux majors une compensation immédiate et en cash. Or il aurait été trop simple pour You tube de faire un chèque, car les majors auraient été tenues contractuellement de reverser une partie à leurs artistes.
Pour éviter d'impliquer les artistes dans la négociation il aurait été convenu le schéma suivant:
You tube céde une partie de ses actions aux majors qui dès le lendemain les vendent à Google lors du rachat global de la société. Ce faisant les majors constatent une plus value sur des placements financiers qu'elles ont réalisés et ne sont plus obligées de verser une "com" à leur artiste.
C'est ainsi que les 3 principales majors auraient touché 150 millions de dollars.
Si cette opération financière s'avère exacte, ce qui reste à prouver, c'est son mécanisme qui m'a intéressé:
- en effet les outils financiers dans ce contexte débordent de leur champs d'intervention pour résoudre (à court terme) des problématiques juridiques.
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